D'ici et d'ailleurs : de la "La Dolce vita" à "La Cité interdite"

lundi 08 décembre 2014 à 18:00

Art italien (archéologie, art moderne et contemporain, design) Arts d'Asie, art indo-portugais, arts premiers

Du vendredi 14 novembre au lundi 8 décembre du mardi au samedi de 13h à 21h Dimanche 7 décembre de 13h à 19h

Attribué à Francesco Fidanza (1747/1749- 1819) Attribué à Francesco Fidanza (1747/1749- 1819)

LOT 42

10 000 / 12 000 €

Vendu 13 125 €

(Commissions d'achat incluses)

Attribué à Francesco Fidanza (1747/1749- 1819)

Naufragés dans une mer démontée tirant des épaves à la côte sur fond de port méditerranéen. Pêcheurs observant la tempête et un navire en perdition devant un port méditerranéen

Paire d’huiles sur toile formant pendant. Annoté au revers sur le châssis à la plume : Joseph Vernet 1780 no 1 et Joseph Vernet 1780 no 2

36.6 x 52 cm

Provenance

> Collection particulière, Paris > Galerie Virginie Pitchal, Paris (acquis par l'actuel propriétaire comme oeuvres de Joseph Vernet)

Notice

Issu d’une famille d’artistes, Francesco Fidanza fait son apprentissage dans l’atelier de son père, Filippo. Après un séjour à Naples et à Florence, Francesco s’installe à Paris vers 1800 et participe au Salon de 1801 en y présentant trois marines très influencées par Joseph Vernet (dont il n’a pas fréquenté l’atelier malgré l’affirmation de certains biographes) et Charles-François Lacroix de Marseille. Admis à la cour de Napoléon, il gagne la faveur d’Eugène de Beauharnais, vice-roi d’Italie, qu’il suit à Milan. Le prince lui commande les vues des principaux ports d’Italie mais, à la chute de l’Empire en 1814, seuls six tableaux sont livrés, dont deux seulement sont aujourd’hui identifiés : les ports d’Ancône et de Malamocco la nuit (Milan, Galleria d’Arte Moderna). À Paris, puis à Milan, Fidanza se fait une spécialité de petits paysages enneigés, de nocturnes et surtout de vues imaginaires de bords de mer composés selon les règles du paysage classique. Ce n’est donc guère étonnant qu’un amateur ait cru reconnaître la main de Vernet dans nos deux marines, d’autant que les tempêtes et les naufrages sont nombreux dans son œuvre. Mais le style de Fidanza est en réalité très différent de celui du célèbre paysagiste français. Passionné par les effets de lumière, il s’attache à rendre la brume née de la force des vagues, les reflets de soleil perçant à travers les nuages épais, les silhouettes découpés des rochers vus à contre-jour. Sa touche est grasse et rapide, sa palette sobre, bleuâtre, ponctuée par quelques taches de couleur pure qui correspondent aux vêtements des rares personnages disposés au premier plan. Très étirés et modelés à l’aide de quelques traits de pinceau rapides, ils sont souvent placés de dos et sont des spectateurs admiratifs et passifs de la nature déchaînée.

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