#VenteFauve349

samedi 18 mars 2023 à 10:30

Arts moderne & contemporain • Art urbain • Mobilier & Design

Exposition du samedi 11 mars au vendredi 17 mars 2023 de 11h à 19h, samedi 18 mars de 10h à 10h30

Anton Prinner (1902-1983) Anton Prinner (1902-1983)

LOT 9

8 000 / 12 000 €

Vendu 15 600 €

(Commissions d'achat incluses)

Anton Prinner (1902-1983)

Buste de femme

En plâtre, le visage orné de deux yeux en perle de verre, signé au dos

H. 48 cm L. 27 cm

Autoportrait d'une divinité androgyne… « J’ai besoin de me dépasser moi-même. De sculpter l’Essence de l’être humain, dans son apparition grande et mystérieuse ». Anton Prinner Née en Hongrie en 1902, Anna Prinner fait ses armes aux Beaux-Arts de Budapest mais fuit rapidement le conservatisme ambiant de ses origines pour Paris. Son arrivée dans la Ville Lumière est aussitôt suivie d’une métamorphose personnelle puisque l’artiste devient… Anton Prinner. Dans ce Paris de la Belle Époque, le jeune artiste multiplie les rencontres enrichissantes, développant un univers propre, riche et singulier. Artiste complet, Prinner travaille le bois, la peinture, la céramique ou le plâtre. Il se mesure également à l’art exigeant de la gravure à l’atelier de Stanley William Hayter. Le jeune Hongrois débute sa carrière dans un style proche du constructivisme, mêlant recherche sur les formes et sémiotique de la géométrie. Il s’investit par la suite dans l’abstraction et rejoint dès 1940 le groupe « Abstraction-Création ». Rapidement, Anton Prinner pénètre l’univers du surréalisme qu’il ne quittera plus. Proche des grandes figures de Montparnasse, Prinner intrigue et fascine à la fois par sa passion grandissante pour le symbolisme, les religions et l’ésotérisme. S’intéressant à la philosophie, Prinner se considérait lui-même comme un artiste philosophe, cultivant un geste créateur pour trouver sa voie spirituelle. En constante réflexion sur l’univers qui l’entoure, le visible et l’invisible, entre le matériel et l’immatériel, l’artiste puise également son inspiration dans la mythologie. En particulier la mythologie égyptienne que nous retrouvons au travers de notre fascinante sculpture. Ce plâtre aux yeux azur fixant l’horizon rappelle la sagesse et la sérénités des sphinx égyptiens. Si le sphinx évoque une unité sexuelle et originelle, étant à la fois homme et femme, il est aussi homme et dieu. En somme, cette sculpture fait office d’autoportrait pour cet artiste né femme en Hongrie et devenu homme à Paris. Ce rare chef-d’oeuvre d’Anton Prinner, véritable divinité androgyne des temps modernes, aussi fascinante qu’énigmatique, reflète parfaitement les mots prophétiques que l’artiste a écrit dans une profession de foi pour la revue « Signes » en 1949 : « Je suis pure comme un dieu… » Chloë Collin

Provenance

> Collection privée, Seine-Maritime

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