L’Heure des redécouvertes

samedi 02 juillet 2022 à 14:00

Tout vient d’un constat : autour de nous les images ne cessent d’éclore. Pourtant le monde nouveau semble redondant, le sentiment de déjà-vu devient lancinant. Sortons la tête du flux et sonnons ensemble l’heure des redécouvertes ! Prenons le temps de poser notre regard présent sur les créations des artistes de la seconde moitié du XXe siècle. Celles et ceux qui ont côtoyé le marché de l’art avant que la lumière ne s'en détourne. Celles et ceux qui ont fait leur parcours dans l’ombre, loin des éclats mondains. Celles et ceux sur qui nous souhaitons proposer un nouvel éclairage aujourd’hui. Pour autant, loin de nous l'idée de regretter un âge d'or fantasmé, par définition toujours déjà derrière nous. Harold Rosenberg l’éprouvait déjà dans un article du New Yorker, en 1963* : « L’audience d’avant-garde est ouverte à tout. Ses représentants – conservateurs de musées, professeurs d’écoles d’art, marchands – s’empressent d’organiser des expositions et d’apposer des étiquettes explicatives avant même que la peinture ne sèche ou que le plastique ait durci. […] La tradition du nouveau a rendu banales toutes les autres traditions… » Il ne s’agit pas de faire l’éloge de la nostalgie mais de s’attarder sur le parcours d’artistes pour lesquels la « tradition du nouveau » s’est transformée en malédiction. Décélérer, pour contempler la peinture sèche, parfois craquelée, d’une époque encore récente, toujours actuelle, peut-être éternelle ? Simon Barjou-Morant * Réflexion sur la différence de réaction du public devant la première exposition de l’avant-garde à New York en 1913 (Armory Show) et celle d’un nouveau public.

Exposition en cours jusqu’au vendredi 1er juillet 2022 de 11h à 19h et samedi 2 juillet 2022 de 10h à 10h30

Jean Signovert (1919-1981)

LOT 13

500 / 800 €

Vendu 717 €

(Commissions d'achat incluses)

Jean Signovert (1919-1981)

Composition en rouge et bleu, circa 1950

Gouache, aquarelle, encre et fusain sur papier monogrammé en bas au centre droit

32.5 x 20.5 cm

À son sujet son ami Jacques Busse déclarait : “ L'artiste professionnel qu'il eut à cœur de se montrer toute sa vie dut, pendant de longues années, mettre son talent de graveur au service de grands aînés ou de compagnons plus favorisés. Non seulement il n'en conçut jamais de rancœur, mais il reconnut toujours avec bonheur que sa connaissance de la gravure lui avait, d'une part facilité les conditions matérielles de sa vie d'artiste, d'autre part apporté de nombreuses amitiés précieuses.“ En effet, Jean Signovert fut le graveur de Georges Braque, Maurice Estève, Olivier Debré, Serge Poliakoff, Jean Arp et bien d’autres... ce qui a un peu éclipsé la qualité de ses œuvres personnelles alors qu’il était régulièrement exposé à la galerie Maeght avec le groupe “Les Mains éblouies” dont faisait également partie Bernard Quentin !

Provenance

> Acquis auprès de l’artiste > Collection privée, Île-de-France

Rapport de condition

Encadré (dimensions à vue)

Retour à la liste des lots