Fabrice Hyber : au coeur de l’invention

Fabrice Hyber figure parmi les artistes français·e·s les plus inventif·ve·s de sa génération. Il se fait connaître du grand public en 1990 en réalisant le plus gros savon du monde !Quelques années plus tard, il transforme le Musée d’Art Moderne de la ville de Paris en « Hybermarché » avant de remporter, en 1997, le Lion d’Or à la Biennale de Venise. Son œuvre protéiforme est marquée par les glissements constants qu’il effectue entre la peinture, le dessin, la sculpture et les installations. Les métaphores organiques sont omniprésentes dans le travail de celui qui est fasciné par les processus de prolifération, d’hybridation et de mutation.

Lors de sa première exposition «Mutation» en 1986, il choisit de faire de la couleur verte un leitmotiv de son œuvre. À ce titre, notre Bubulles est parfaitement représentatif de son obsession pour les processus naturels. À l’instar de cellules souches qui se multiplient, ces bulles envahissent la toile de manière anarchique. Son intérêt pour le vivant ne fait pour autant pas de lui un artiste « écologique ». À l’opposé de la conception environnementale traditionnelle qui tend à la restauration d’un équilibre disparu, Fabrice Hyber considère en effet que les proliférations et les transformations sont à appréhender de manière positive.

Fabrice Hyber sera prochainement à l’honneur à la galerie Nathalie Obadia qui organise le dialogue entre son œuvre et celle de Jean Dubuffet – hyberDUBUFFET (du 20 mai /13 juillet 2017)

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