Dans l’arène avec… Godzilla

Avant chaque vente, notre « DJ » part à la rencontre d’une personnalité, pour sonder son rapport à l’art et aux œuvres. Georges Clooney étant souffrant, c’est cette fois Godzilla qui nous parle de ses goûts en matière de collection

Quel collectionneur êtes-vous ?
Je suis un vrai passionné de XVIIIe français : Lancret, Pater, Watteau, etc. J’en parlais l’autre jour à Pierre Rosenberg (ancien directeur du musée du Louvre, ndlr) et nous sommes tombés d’accord : il n’y a que l’inspiration rococo du siècle des Lumières pour donner un tel souffle à une peinture d’apparence légère. Évidemment, dans mes films, on me prend pour une brute sans foi ni loi et on m’imagine beaucoup moins esthète. Je le regrette, bien sûr, mais c’est la dure loi du cinéma !

Côté ambiance, vous êtes plutôt boudoir, design ou cabinet de curiosités ?

Vous savez, je suis un être raffiné, délicat, méticuleux et très sensible à la fugacité et fragilité des choses. Pour toutes ces raisons, je vous répondrais le boudoir sans hésiter ! D’ailleurs, mon épine dorsale ne supporte que la douceur des bergères Louis XV. Par ailleurs, je suis d’une nature assez susceptible. Et forcément, quand je suis bougon, j’aime me retrouver seul dans ce type de cocon où personne ne vient m’embêter.

Un objet qui vous suit partout ?

Mon dentier car sans lui, je ne serais vraiment pas grand chose ! À l’origine, je ne suis qu’un croisement entre un gorille et une baleine. Et heureusement qu’on m’a donné les attributs du premier. Non mais sérieusement, vous me verriez semer la panique avec des codes-barres à la place de cette formidable dentition ? Mon plus grand concurrent a toujours été King Kong ; il me fallait donc de sacrés arguments pour percer dans le métier. Mais au final, je suis le seul monstre à avoir son étoile sur Hollywood boulevard !

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