Des héroïnes polyandres ?

Chez les Zapotèques, une civilisation amérindienne précolombienne, la société est matriarcale. Les femmes, chefs de famille, contrôlent les richesses et nouent des alliances pour le compte de la communauté. Un exemple à suivre ?

De l’Amazonie au sud-est asiatique, en passant par l’Afrique, les reines guerrières ont bel et bien existé, structurant des sociétés souvent millénaires. D’ailleurs, la parenté exclusivement reconnue a longtemps été celle de la mère. Il suffit d’observer l’iconographie préhistorique pour comprendre que la liberté sexuelle des femmes, alors libres de choisir plusieurs partenaires, est une caractéristique propre aux sociétés matriarcales et matrilinéaires.

De notre côté du monde, la Bible nous apprenant qu’Ève aurait été créée par Dieu à partir d’une côte d’Adam, le sujet semblait clos. Curieusement, le Siècle des Lumières aurait pu s’élever contre ce signe d’obscurantisme mais n’en a rien fait. Bien au contraire, dans son processus de civilisation, le modèle occidental a préféré faire sienne la maxime de Rousseau «l’amour a été inventé par les femmes pour permettre à ce sexe de dominer, alors qu’il était fait pour obéir».

Ce début de siècle salue la conquête récente des droits des femmes et semble l’avaliser. Pourtant, un sérieux chemin reste à faire pour rééquilibrer ces rapports sociaux toujours valets du relativisme culturel défendant qui la polygamie, qui le mariage forcé, qui le mariage tout court. Alors, quitte à tout chambouler, pourquoi ne pas adopter la polyandrie ?

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