Histoire d'O, circa 1960

Aquarelle et encre sur papier

41 x 30 cm

Si elle participe en 1936 à l’exposition surréaliste de Londres, Leonor Fini refuse de faire partie du mouvement – incapable qu’elle était de se soumettre à quelque diktat. Dès cette époque, elle invente son monde de silhouettes adolescentes, d’éphèbes dénudés, de sphinx et de strygesévoluant dans des espaces chargés d’ornements minutieux, volontiers macabres, dont l’étrangeté est parfois accentuée par des effets nocturnes. Après une première exposition personnelle à Milan en 1929, Fini est lancée à Paris en 1932 par Christian Dior, qui organise une présentation de ses peintures à la Galerie Jacques Bonjean (en 2018, la styliste Maria Grazia Chiuri a d’ailleurs placé sa collection pour la légendaire maison de couture sous sa figure tutélaire, saluant notamment le fait qu’elle incarnait une femme forte, contrôlait son image, disait qu’il n’y a rien de plus faux que d’être naturelle). Ensuite, sa biographie égrène les expositions chez les marchands les plus prestigieux, à commencer par Julien Levy à New York (1936 et 1939), Leo Castelli et René Drouin à Paris (Galerie Vendôme, 1946).Stéphane Corréard & Hervé Loevenbruck

Encadré