LOT 6.1
2 500 / 3 500 €
Vendu 3 380 €
(Commissions d'achat incluses)
Jean Hélion (1904-1987)
Mannquinerie, 1950
Aquarelle, crayon et encre de Chine sur papier monogrammé et daté en haut à droite
Ce dessin est une étude préparatoire au tableau éponyme conservé dans la collection Carlos Altmann
22 x 30 cm
Durant ses années à New York, Hélion s’intéresse au thème de la ville. Il construit des scènes de rue dans lesquelles se déplacent des citadins affairés, sujet qui le poursuivra après son retour à Paris. A la fin des années 1930, il introduit dans ses compositions un motif nouveau : celui de la vitrine, objet essentiel du décor urbain, pourtant peu représenté par ses contemporains. Derrière son apparente banalité, la vitrine permet au peintre de traiter de sujets complexes. Structurant sa composition à la manière d’un cadre, elle confère une certaine sacralité aux mannequins qu’elle expose, surélevés comme sur une scène de théâtre. Dans sa série Mannequineries commencée en 1944 et dont cette étude fait partie, Hélion explore plus en profondeur ce thème et s’amuse à questionner le réel en confrontant les représentations de pantins et d’individus. Les premiers, dans l’espace factice du magasin, sont dotés d’une gestuelle individuellequi leur donne presque l’air plus vivants que les seconds, notamment que la figure du gisant allongée sur le trottoir. Laisser le réel faire irruption dans la représentation, brouiller les pistes entre l’artifice et la réalité, représenter le monde comme une scène de théâtre : autant de thématiques chères à Jean Hélion que les motifs de la vitrine et du mannequin lui permettent de retranscrire sur sa toile.
Provenance
> Galerie Yvon Lambert, Paris (cachet au dos)
Expositions
> Hélion, 30 ans de dessins, Galerie Yvon Lambert, Paris, du 4 au 24 décembre 1964
Authenticité
Cette œuvre est accompagnée d’un certificat d’authenticité de Jacqueline Hélion en date du 18 février 2018
Rapport de condition
Encadré