« Nous avons essayé de recréer son bureau, son espace personnel, avec notamment le premier ordinateur qu’il a utilisé, ainsi que le dernier », détaille le responsable de la vente. Puisque cette vacation dévoile aussi l’intimité du créateur, signalons un lot de pipes, fourneaux et vinyles (1 000 à 1 500 euros), en rappelant que Roland Moreno avait l’habitude d’affirmer que son idée de carte à puces lui était venue « en fumant un joint ». L’affirmation peut être corroborée par un dessin de Gotlib qui, sur une carte de nouvel an, inscrit : « Inventer la carte à puce en se droguant, bel exemple pour notre jeunesse ! » (1 000 à 1 500 euros le lot qui comprend des dessins et notes de Brétécher ou Bruno Gaccio). Roland Moreno était un proche de Charlie Hebdo, comme le montre le dessin de Cabu : « A tout hasard, je fais sauter Moreno » daté de 1985 (500 à 700 euros).
La vente dévoile d’autres facettes de cet homme « un peu farfelu, autodidacte, et qui savait sortir des sentiers battus », selon Dimitri Joannidès. Avec par exemple des schémas mettant en équation les « événements susceptibles de faire tomber un funambule » (1 000 à 1 500 euros le lot) ou « ce qui s’est passé » modélisant la rencontre entre deux personnes d’un point vue cognitif (800 à 1 200 euros). En ce qui concerne les estimations, Dimitri Joannidès avoue rester dans l’expectative :« difficile de mettre des prix sur ce type d’objet, mais ce qu’il a créé concerne tout le monde, des particuliers aux institutions ».
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