En novembre, FauveParis et la Nasa s’envoient en l’air

En novembre, FauveParis et la Nasa s’envoient en l’air

Vente aux enchères d’une exceptionnelle collection de photographies de la conquête spatiale américaine (1963-1976)

 

Le jeudi 5 novembre 2015, FauveParis dispersera l’une des plus importantes collections privées européennes de photographies de la NASA.
Acquises, pour la plupart, directement auprès d’ingénieurs de la célèbre agence spatiale américaine, ces 170 clichés d’époque ont été patiemment rassemblés, des années durant,
par un collectionneur érudit et passionné. Cette vente aux enchères unique en son genre sera l’occasion, pour les curieux comme pour les initiés, de s’offrir les images mythiques d’un âge d’or fixé à jamais dans la mémoire des hommes. Clous de la collection : des photographies inédites dévoilant pour la toute première fois les coulisses de l’entraînement des astronautes des programmes Gemini et Apollo.

Au-delà de leur caractère vintage, ces clichés à l’esthétique puissamment évocatrice sont autant de témoignages de la grande histoire du XXe siècle.

Pour Lucie-Eléonore Riveron, présidente de la maison de ventes : « FauveParis, maison de ventes non dénuée d’esprit d’aventure, dispersera avec un plaisir et une émotion non dissimulés ces clichés à l’historique poésie, qui permettent à tous de garder de grands yeux d’enfants».

Une plongée fascinante dans l’histoire de la conquête spatiale

Dangereusement distancés par l’Union soviétique dans l’aventure spatiale au début des années 1960, les États-Unis sont les premiers à faire de la photographie une arme de communication politique de premier plan. Grâce à ce formidable phénomène d’identification de ses nouveaux héros, c’est une nation toute entière qui se fédère autour d’un projet absolument fou : conquérir l’espace !

Débute alors une collaboration de 13 ans entre la Nasa et deux laboratoires photographiques devenus mythiques – Hasselblad et Kodak – afin de retranscrire fidèlement les grandes étapes cette odyssée fascinante. Et le résultat est saisissant ! En découvrant ces photographies dans la presse à la fin des années 1960, le grand public, ébloui et bouleversé, prend conscience de la splendeur intense et fragile de la Terre.

Pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, vingt siècles après Ptolémée et quatre cents ans après Galilée, les hommes ont sous les yeux la preuve irréfutable de l’isolement vertigineux de la planète bleue dans l’univers. La première photographie couleur de la Terre est prise le 10 novembre 1967 par le satellite ATS III. Si un tirage original numéroté de ce cliché figure bien évidemment dans la vente, d’autres photographies célèbres seront également proposées.

Preuve de cet isolement : ce premier lever de la Terre depuis l’orbite lunaire, immortalisé le 24 décembre 1968 par l’équipage d’Apollo 8. Cette image, baptisée Earthrise, paraît dans l’édition du 10 janvier 1969 de Time Magazine et change à jamais la perception que les hommes ont de leur place dans le cosmos. « Une pellicule photographique de 19 centimes est ainsi devenue la partie la plus importante d’un projet de plusieurs milliards de dollars », explique Richard Underwood, directeur du laboratoire photographique de la Nasa, alors qu’il a le premier négatif de ce cliché entre les mains.

Parmi les images rares proposées le 5 novembre chez FauveParis figure la photographie montrant Alan Bean lors de la mission Apollo 12 (novembre 1969) entouré d’un halo bleu énigmatique, encore inexpliqué à ce jour.

À compter de la mission Apollo 11 (juillet 1969), la lune fait l’objet de photographies bouleversantes et poétiques, constituant de véritables passerelles entre l’art et la science. La plus connue est sans conteste celle de Buzz Aldrin sur le sol lunaire, tirée en deux formats (un classique 8 x 10 cm et un plus grand d’exposition).

Après avoir proposé les plus belles images des missions lunaires jusqu’à Apollo 17 (décembre 1972), la vente aux enchères s’achèvera sur la première image couleur prise à la surface de Mars par la sonde Viking 1, le 21 juillet 1976. Aux prémices de la conquête de la Planète Rouge, nouvelle ambition des agences spatiales au XXIe siècle… !

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