Nuit Japonaise, circa 1888

Huile sur toile marouflée sur carton signée en bas à gauche, titrée, datée 1888 et située Saint-Peray sur une étiquette au dos, une deuxième étiquette annotée “n°7 Salon, porte condamnée, panneau B haut gauche” Étiquette de la maison Léon Berville ayant réalisé le contrecollage

H. 51 1/8 in L. 20 1/8 in

Artiste-peintre français passionné d’archéologie, Ludovic-Napoléon Lepic est connu à l’international pour ses gravures. Élève de Gustave Wappers et Charles Verlat, il est un ami intime d’Edgar Degas avec qui il fonde le Cercle de l’Union Artistique (Les Mirlitons) en 1860. Lepic s’engage dans l’aventure impressionniste avec Degas et fréquente les plus grand du courant (Morisot, Monet, Renoir, Cézanne, Pissaro). En 1863, il intègre l’atelier du peintre suisse Charles Gleyre où il travaille aux côtés de Frédéric Bazille, Monet, Renoir et Sisley. Son procédé de “l’eau-forte mobile” fait de lui l’un des premiers graveurs impressionnistes au monde. Il s’éloigne cependant rapidement des styles d’avant-garde, adoptant une peinture plus académique qui lui vaut les éloges des salons. En 1864, il intègre l’atelier d’Alexandre Cabanel. Lepic acquiert une véritable renommée à partir de 1879, lorsque 35 de ses œuvres sont présentées à la galerie de la Vie Moderne. Apothéose de sa carrière, le Musée des Arts Décoratifs lui consacre une importante exposition au Palais de l’industrie en 1883.

L’œuvre ici proposée à la vente est une redécouverte à rapprocher d’un ensemble de panneaux de portes présentés au musée d’Opale-Sud, à Berck-sur-Mer du 7 juin au 30 décembre 2013 lors de l’exposition “Le Patron” dédiée à l’artiste.
Dans le catalogue réalisé par Monsieur Thierry Zimmer il est référencé 10 panneaux dont un porte le numéro 11 laissant penser au moins ce nombre de toiles réalisées. Elles auraient été commandés pour une demeure à Limoges avant 1886 et une à Saint-Peray vers 1888, puis déménagés à Lille chez un Général de M. mentionné sur une étiquette au dos d’une des pièces. Les panneaux rappellent différents voyages de la vie du peintre avec des vues d’Égypte, de la région de Naples, du Mont Saint-Michel et de Berck-sur-Mer. Ce panneau détonne avec l’ensemble connu car Lepic n’est jamais allé au Japon. C’est peut être un clin d’oeil à James Tissot avec qui il avait exposé en 1883 au Musée des Arts Décoratifs de Paris et un témoignage avec une élégance raffinée du goût pour le Japonisme de la fin du XIXe siècle.
(MLD)

> Maison à Saint-Peray dont Ludovic Napoléon Lepic a réalisé plusieurs panneaux décoratifs
> Maison du Général de M., Lille
> Collection privée, Île-de-France

> Ludovic-Napoléon Lepic (1839-1889). Le Patron, catalogue de l’exposition, Berck-sur-Mer - Musée d’Opale-Sud, 7 juin - décembre 2013, Berck, 2013, p. 184-191 pour des panneaux de la même série

> Nous remercions Monsieur Thierry Zimmer, rédacteur de la biographie et du catalogue raisonné de l’artiste pour les informations aimablement communiquées

Encadrée, traces d’humidité en bas de la toile