Architectone, opus de la série L’Ordre suprématiste, 1922-1923

En plâtre et cuir artificiel (kirza) sur un panneau de bois peint en noir signé, daté et portant des étiquettes au-dessous et présenté dans un emboîtage en plexiglas

Le tampon de Ginhuk figurant au-dessous est enrichi d’une adresse en cyrillique, la marque ovale du monogramme ayant été très vraisemblablement réalisée avec le tampon personnel de l’artiste.

Une deuxième étiquette en cyrillique comporte la mention “Artiste : I : Tchachnik Groupe “UNOVIS” Ville Vitebsk 1922”

Une troisième étiquette comporte une mention manuscrite de l’artiste “Ilya Tchachnik 1922 “UNOVIS”” enrichi d’un carré noir

H. 1 5/8 in L. 3 1/2 in P. 5 1/8 in

Diameter: 0 in

Bien que l’œuvre soit datée 1922 au-dessous, l’année réelle d’exécution serait 1923. En effet, Tchachnik n’a pu se familiariser avec le travail du plâtre qu’après avoir déménagé à Leningrad où il a été employé dans une usine de porcelaine. Ces deux événements sont intervenus en 1923. Des chercheurs comme V. Rakitine datent cette série de petits architectones entre 1925 et 1926. La version la plus plausible serait de considérer que 1922 est l’année de conceptualisation du projet réalisé concrètement quelques mois ou années plus tard. “L’Ordre suprématiste” de Malevitch était calqué sur le travail et les idées de l’architecte Andrea Palladio qui, au XVIe siècle, avait conçu un système dit “modulaire” dans lequel l’ordre, les proportions et l’harmonisation se basaient sur des éléments d’architecture conçus en tant que modules (par exemple une moitié du diamètre de colonnes). Pour sa part, Malevitch souhaitait établir un système de proportions dans l’architecture qui soit davantage basé sur la décomposition des figures suprématistes de base, à savoir : le carré, la croix et le rond.

> Collection privée, Paris

> Présentation des travaux du groupe architectonique UNOVIS, Institut de la culture artistique (Ginhuk), Leningrad (URSS), 1926 (l’Architectone que nous présentons y aurait très certainement été exposé)

Cette œuvre est accompagnée d’un dossier-certificat d’authenticité d’Alexander Arzamastsev en date du 18 mars 2018