Tendance – Dès le 11 mai, suite à un décret, les maisons de vente ont été autorisées à rouvrir leurs salles au public, signant ainsi la reprise des ventes aux enchères « physiques ».
Toutes ont constaté que l’appétit des acheteurs n’avait pas été entamé par le confinement. Bien au contraire. Frustrés de n’avoir pu s’adonner à leur passion pendant plus de deux mois, ils n’ont pas hésité à se faire plaisir. Plusieurs enchères millionnaires ont été enregistrées, tandis que les résultats des ventes ont globalement dépassé leur estimation haute. Les commissaires-priseurs espèrent bien que cet enthousiasme va se poursuivre, d’autant plus que le deuxième semestre s’avère chargé.
381 000 € Baumgartner
Le 27 juin, la maison FauveParis a vendu un cabinet allemand d’Augsbourg, attribué à Melchior Baumgartner. Daté autour de 1650, il appartenait depuis la seconde moitié du XIXe siècle à la famille de Georges Zarifi, banquier grec et financier du prince Abdülhamid II, devenu sultan en 1876 à la tête de l’Empire ottoman. Zarifi a probablement reçu ce cabinet en remerciement de ses nombreux prêts. Entièrement plaqué d’ivoire et marqueté de lapis-lazuli, cet exemplaire, passé pour la première fois sur le marché, était estimé 300 000 à 500 000 euros. Il s’agit d’un beau résultat pour un objet atypique, et donc sans référence de prix.