Iris Bizarre, 1961

Huile sur toile collée sur papiers et mise en forme

H. 72 cm

Mise à mort de la peinture de chevalet “Tout implique dans cette œuvre une conception spatiale débordant du cadre traditionnel” Alfred Pacquement En 1961, Bernard Réquichot dévoile ce mystérieux portrait d’Iris Clert à l’occasion d’une exposition de 41 portraits organisée chez elle par la galeriste d’origine grecque. Cette “Iris bizarre” s’inscrit pleinement dans la grande histoire de l’art où les artistes s’intéressent au corps d’autrui. “Non pas ce corps extérieur que le peintre copie en se regardant de travers, mais son corps du dedans” nous précise Roland Barthes. Cet excès de matérialité que Réquichot appelle le “méta-mental” prône la fusion totale du corps et de l’âme. Pliée et suspendue, cette toile remet en question la notion classique de surface en peinture, rejetant les contraintes spatiales habituellement admises. Ce n’est pas une forme qui prime sur un fond, c’est un matériau vu et revu mais cette fois envisagé par Réquichot comme une sculpture. Dimitri Joannidès

> Galerie Iris Clert, Paris > Ancienne Collection Theodor Ahrenberg, Suisse

> Roland Barthes, Marcel Billot & Alfred Pacquement, Bernard Réquichot, La Connaissance, Bruxelles, 1973, reproduit p. 153, n° 475 > Olivier Kaeppelin, Réquichot, Galerie Baudoin Lebon, 1985, reproduit en couverture

> Les 41 présentent Iris Clert, Paris, mai-juin 1961 > Le Visage de l'homme dans l'art contemporain, Musée Rath, Genève, du 30 juin au 17 septembre 1967 > Réquichot, Galerie Baudoin Lebon, Paris, 1985