FauveParis dévoile une collection orientaliste du Levant consacrée au Liban

Les pièces maîtresses de la collection qui sera vendue le 4 avril 2020 chez FauveParis sont deux inédits de David Roberts (1796-1864) et Daoud Corm (1852-1930).

Les premiers personnages vêtus à l’Orientale apparaissent dans des œuvres de la Renaissance et du mouvement baroque grâce à des artistes comme Bellini ou Rembrandt. Puis, plus tard, l’érotisme opulent des scènes de harem inspire en France jusqu’au mouvement rococo. Mais l’orientalisme n’atteint vraiment son apogée qu’au XIXe siècle. Cette peinture de genre est le fruit de la découverte par les artistes occidentaux d’un art de vivre propre au Proche-Orient.
Le Levant, véritable carrefour des mondes, devient très vite un espace de cohabitation, de métissage et de chevauchements entre Orient et Occident. À l’origine, l’Orient désignait le Levant (Égypte, Syrie, Liban, Palestine et la côte nord-africaine) et seule une poignée d’artistes-voyageurs ont osé s’aventurer jusqu’en Arabie, en Perse ou en Inde. Pourtant, de nombreux points de rencontre ont jalonné l’histoire qui lie l’Orient et l’Occident : les Croisades, les relations entre Venise et l’Empire ottoman, l’implantation de la Grande-Bretagne en Inde et l’utilisation par la France des ports de commerce dans la région.
Les pionniers en la matière ont été les Français et les Britanniques. Les Français par le prisme des missions militaires ou scientifiques autour du bassin méditerranéen et en Perse avec, comme point culminant, cette passion pour l’égyptologie importée par Napoléon après l’expédition de 1798. De l’autre côté, les Anglais se concentrent principalement sur l’Égypte et la Palestine, sur la route menant à leur immense empire indien.

David Roberts (1796-1864) s’est rendu au Levant dès la fin des années 1830 et y a créé un répertoire d’images sans précédent. Premier artiste britannique à voyager de façon parfaitement autonome – le plus souvent en costume ottoman – au Moyen-Orient à partir de 1838, il en rapporte plusieurs centaines d’études qui serviront de base à ses peintures pendant plus de vingt ans. Les œuvres de Roberts décrivent avec une précision d’archéologue des monuments antiques, comme le prouve cette aquarelle qui nous plonge au cœur des ruines de Baalbek (estimation 8 000 / 12 000  €), une redécouverte majeure authentifiée par l’historienne de l’art Briony Llewellyn.

Daoud Corm (1852-1930) est considéré comme le pionnier de la peinture moderne au Liban. Ayant ouvert un atelier à Beyrouth à son retour au Liban dans les années 1870, sa clientèle s’étend à la haute bourgeoisie de la ville qui lui commande des portraits. Daoud Corm est aujourd’hui considéré comme le maître fondateur de l’art libanais ancré dans la tradition européenne. Sa carrière est d’autant plus importante qu’elle marque l’apparition à Beyrouth de la figure de l’artiste professionnel, intégré et identifié par son nom et sa pratique. Ce portrait de notable récemment redécouvert (estimation 10 000 / 15 000 €) pourrait établir un nouveau record pour cet artiste libanais hautement rare sur le marché de l’art.

la vente
Samedi 28 mars 2020 à 14h
Exposition du mardi 21 mars au vendredi 27 mars de 11h à 19h
où ?
FauveParis
49 rue Saint-Sabin 75011 Paris
www.fauveparis.com
www.drouotonline.com
qui ?
Dimitri Joannidès
djoannides@fauveparis.com
+33 (0)6 20 71 14 87

Retour à la liste des articles