Collectionneur & chineur : « FauveParis, une étude pas comme les autres »

Au sein du 11e arrondissement, l’hôtel des ventes FauveParis propose un accrochage et une approche des œuvres d’art singuliers. Créé en 2014, il vient de s’agrandir.

Courant sur près de 550 m2 environ, la maison de ventes propose un espace modulable. « Nous avons un système d’accrochage inédit, avec des glissières et es modules que nous pouvons bouger au gré des collections que nous présentons, ainsi que lors de nos ventes« , détaille Lucie-Éléonore Riveron, co-fondatrice, présidente et directrice artistique de FauveParis. Les vitrines, faites sur mesure et montées sur roulettes, permettent le mouvement des collections. Et comme tout est modulable, « on change d’ambiance à chaque vente et nous pouvons gérer l’espace en fonction de la taille des lots notamment« , continue-t-elle.

70 personnes peuvent être accueillies dans la salle des ventes (qui est aussi le lieu d’exposition). La baie vitrée située le long de ct espace permet une ouverture directe sur la rue. « Les curieux s’arrêtent souvent pour regarder les ventes de l’extérieur, ainsi que les objets« , remarque Cédric Melado, commissaire-priseur, co-fondateur et directeur de FauveParis. Mais loin d’être le fruit du hasard, cette ouverture vers l’extérieur a un but bien particulier comme l’explique Lucie-Éléonore Riveron : « Nous voulions ouvrir le monde des ventes aux enchères. Du coup nous l’avons fait littéralement pour le désacraliser. »

Agrandissement

Composé d’une partie exposition/vente, un nouvel espace accueillant un studio photo vient s’y ajouter. « Manquant légèrement de place, nous avons racheté un local à côté de l’étude » explique Lucie-Éléonore Riveron. Cet espace sera dédié à un studio photo pour réaliser les « magalogues » (catalogues de ventes de FauveParis, voir le paragraphe).

Outre cet agrandissement « physique », la maison de ventes a aussi ouvert une antenne à Montpellier (34), en septembre 016, dirigée par Diego Escobar. Cédric Melado précise : « Nous voulons nous étendre afind e proposer une autre manière de ventre et d’acheter aux enchères« , avant d’ajouter « peut-être que nous en ouvrirons une autre à l’étranger, dans le futur, car nous avons des propositions, mais pour le moment nous sommes assez occupés« .

Un café s’il vous plaît !

Rien n’est donc figé dans ce lieu où se côtoient tableaux, objets d’art et café…. Oui ! Car l’hôtel des ventes se poursuit dans le café/restaurant attenant. « De manière régulière nous accrochons les tableaux qui sont propososés à la vente dans le café. La maison de vente devient un véritable lieu de vie, car les clients peuvent regarder la retransmission en direct des ventes sur la télé accrochée dans le café ou encore aller voir la salle d’exposition au bout du couloir. Les catalogues et livres (que nous utilisons) sont aussi mis à disposition dans la bibliothèque qui est en face du comptoir » poursuit Cédric Melado.

Avec une volonté de faire connaître le monde des maisons de ventes et de démystifier cet univers, Lucie-Éléonore Riveron insiste sur le fait « qu’il faut que ce milieu devienne accessible à tous, car l’art n’est pas réservé à une poignée d’initiés. Cela concerne tout le monde, alors autant le rendre attractif et décontracté – autour d’un café ou d’un jus de fruit par exemple ! »

Les « magalogues »

Qui dit maison de ventes aux enchères dit forcément catalogues de ventes. Il s’agit de recueils où sont réunions les objets présentés à la vente lors d’une vacation, avec des annotations  de dates et estimations notamment. Cela permet aux acheteurs d’avoir une idée de ce qui y sera dispersé. Pour FauveParis, « nos catalogues, que nous appelons « magalogues », sont plus qu’un simple catalogue avec des estimations et des légendes brutes » explique Cédric Melado. Dans ces « magalogues » sont présents les parcours des objets et leurs histoires, pour une visée bien particulière comme le raconte Lucie-Éléonore Riveron : « Pour nous, le plus important est d’apporter une connaissance sur quelque chose, raconter une histoire. Cela a une visée pédagogique : nous essayons d’accompagner le public dans le monde de l’art en général en partageant les informations que l’on trouve sur tel ou tel objet. » Selon Cédric Melado, le travail des experts est « valorisé et mis à la portée de chacun« .

Les objets, anciens et modernes, proposés à la vente, sont présentés dans une mise en scène particulière à chaque fois. « Envers du décor, Cartes blanches, Légendes d’automne, Quelles histoires… voilà une partie des sujets que nous avons traités » note Lucie-Éléonore Riveron. « Ces thématiques nous permettent de réaliser des ventes transversales, en alliant toutes les époques et tous les styles. Cela attire un public diversifié et apporte des connaissances au plus grand nombre » conclut son associé. Dans cette optique de transmission, des conférences sur l’art ou des objets en particulier, sont organisées au sein de la maison de ventes.

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