Vanitas vanitatum… omnia vanitas*

« L’honnêteté, la sincérité, la simplicité, l’humilité, la générosité, l’absence de vanité, la capacité à servir les autres sont les véritables fondations de notre vie spirituelle » Nelson Mandela

Ce n’est pas la vie elle-même qui doit sembler vaine face au triomphe de la mort mais nos petites haines, nos petites intolérances et nos petites aigreurs.

Depuis le début du XVIIe siècle, la vanité, sous-genre de la nature morte, fait office de piqûre de rappel : quelle que soit l’étendue de son emprise sur le monde, l’homme ne fait que passer, sa vie est éphémère. Une vérité déstabilisante et oubliée de la vie courante, où courir vaut souvent mieux que penser. Et pourtant, le memento mori
« souviens-toi que tu vas mourir » – est puissamment positif, voire rassurant dans l’idée de finitude qu’il véhicule.

C’est une invitation à retrouver l’essentiel et à distinguer le nécessaire du superflu. Pourquoi donc nous souvenir que nous allons mourir ? Pour préserver nos ailes des brûlures précoces et éviter le désespoir stérile auquel mène immanquablement
toute quête effrénée de sens et d’absolu. Pour accepter parfois d’être humble plutôt que vain et de n’être que le maillon d’une longue chaîne. Pour nous arrêter un instant.

*Vanités des vanités, tout est vanité

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