Un sport couru

Attirant de nombreux artistes et intellectuels dans leurs villes, les Pays-Bas connaissent au XVIIe siècle un véritable âge d’or où le paysage d’hiver devient l’exercice de style par excellence.

Avant Pieter Bruegel l’Ancien, le paysage d’hiver n’existe pas. La neige, le froid, la glace ne sont pas un sujet dans la peinture et ce n’est qu’à partir de 1565 que cette saison obtient ses lettres de noblesse au point d’être peinte.

Au siècle suivant, le succès de ces scènes d’hiver est fulgurant et les peintres hollandais rencontrent peu de concurrence sur ce terrain. Les scènes hivernales occupent désormais une place importante parmi les différents genres de peinture (portrait, paysage, scène de genre…) et s’accrochent sur les cimaises des demeures de Delft, Haarlem, Amsterdam où vivent les maîtres du genre, tels van Ruysdael, van Goyen, Avercamp, Berchem et la dynastie des van de Velde.

Pénible et rude, l’hiver ? Pas dans les Provinces-Unies ! Dans cette jeune nation croquée dans la joie de vivre et la prospérité, c’est toute la société qui s’amuse en patinant au grand air. Nous ne comptons plus dans ces tableaux les incidents pittoresques de patineurs glissants, de joueurs de golf évoluant sur les rivières et les canaux gelés. Et c’est une vérité : pour les Hollandais, le sport hivernal par excellence était le patinage ! Et ce ne sont pas les tempêtes de neige, le souvenir des ères glaciaires ou le déplaisir d’un froid sibérien qui viendront gâcher les plaisirs de la glace…

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