Un panthéon métissé

La production d’images religieuses et de coffrets en ivoire et écaille a débuté dès le début de la colonisation portugaise au XVIe siècle.

Lorsque deux styles artistiques se rencontrent, il arrive que l’un éclipse l’autre. Tel n’est pas le cas des ivoires fabriqués à Goa et à Ceylan (l’actuel Sri Lanka), où les cultures occidentales et extrême-orientales se marient à merveille pour le plus grand plaisir des amateurs.

En effet, en adaptant les thèmes chrétiens, les artisans locaux sont parvenus à enrichir les représentations et les symboles, allant jusqu’à donner des traits hindous ou moghols à des visages de Christ, sublimant de fait l’art chrétien. Plusieurs siècles après leur création, ces objets métis continuent à nous raconter l’histoire de la rencontre des esthétiques européenne et asiatique.

Bien avant l’arrivée des Portugais, les artisans de Goa, et plus encore ceux de l’île de Ceylan, étaient déjà experts dans le travail délicat du bois et de l’ivoire, poussant le raffinement et la perfection à l’extrême. Ils réalisaient une multitude d’objets décoratifs ou à usage religieux ainsi que des collections exotiques qui ont fait leur renommée.

 

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