Un oeil curieux et une lampe bien allumée, voilà les secrets pour percer les origines des meubles du temps jadis !
On trouve parfois une marque, un nom, un poinçon, frappés par l’artisan dans les recoins des meubles anciens. Mais qu’est-ce qu’une estampille au juste ? Un marquage obligatoire depuis 1743, bien qu’on en retrouve de temps à autre dès le XVIIe siècle. Sa vocation ? Identifier les maîtres menuisiers et ébénistes devant s’acquitter d’une taxe corporative. Une histoire d’impôt, encore et toujours.
À l’image du sceau d’un souverain, l’estampille accompagne le maître tout au long de sa vie : il la choisit à l’occasion de son accès à la maîtrise et ne la quitte plus. Concrètement, le marquage se fait en appliquant le fer sur le bâti du meuble. D’un coup de maillet, les lettres sculptées en relief s’enfoncent et apparaissent en creux,comme pour notre suite de fauteuils qui porte l’estampille de la maison Jacob. D’une manière générale, l’estampille se cache sous les traverses des ceintures du siège, sur les montants du bureau, sous le marbre du secrétaire ou encore sur le rebord du tiroir du bureau.
Pourtant un meuble peut cacher bien d’autres secrets ! Comme par exemple des marques à l’encre grasse sur des petits secrétaires fragiles, souvent préférées au choc du maillet, une étiquette de marchand ou encore la marque au feu d’une résidence royale. Mais c’est une autre histoire…