La vraie fausse histoire de l’art – Et si les vikings avaient été des apôtres de la paix… Munch aurait-il peint le cri ?

Copenhague, décembre 1908. Edvard Munch se remet péniblement d’un séjour de six mois dans une clinique psychiatrique. Dépressif, il est victime d’hallucinations et alterne périodes de sérénité et crises terribles. À l’image de sa peinture, il navigue depuis des décennies entre terreur et beauté. Son oeuvre la plus connue, Le Cri, en réalité une longue série de tableaux traitant du thème de l’angoisse et de la solitude, résume à elle seule cet état d’esprit torturé. Mais Edvard Munch est également un homme curieux des innovations de son temps.

Décembre 1908, c’est aussi le mois de la remise du 7e prix Nobel de la Paix, décerné par le roi de Norvège à la personnalité ayant le plus contribué à la progression de la paix. Le richissime fabricant d’armes Alfred Nobel, inventeur de la dynamite, a légué son immense fortune à ce projet qui fera de lui un admirable philanthrope au service de la
concorde universelle. Mais…

… et si les Vikings avaient été des apôtres de la paix ?

Dans sa chambre d’hôpital, Munch se décide enfin à ouvrir ce courrier aux armes de la couronne de Norvège. Il est invité à assister à la remise du Prix Nobel de l’Épée. Dans un monde de plus en plus belliqueux, le richissime pasteur Alfred Nobel a créé un prix récompensant les plus grandes oeuvres guerrières de son temps. Dépité par la perte d’influence des pays du Nord, pacifistes depuis le temps des Vikings, Nobel a décidé de consacrer la fortune familiale à la reprise en main du destin des pays du Nord.

Grâce à une herbe à fumer magique cultivée dans le grand Nord, les Vikings dominent l’Europe à partir du IXe siècle
en prêchant l’amour entre les peuples. Les peuples conquis fumaient cette herbe pour devenir aussitôt pacifistes. Mais un sérum est rapidement mis au point, permettant aux colonisés de retrouver leurs instincts guerriers et de
reprendre le dessus sur l’envahisseur. Les siècles passant, face aux velléités de conquête croissantes des pays voisins, Nobel aide ses compatriotes à prendre conscience qu’il est nécessaire de se réarmer.

Munch a toujours fui les mondanités mais cette sortie lui fait du bien. Depuis sa place, il croque le roi. Soudain, le souverain s’affaisse ! Une fumée blanche envahit la salle ; un attentat vient d’avoir lieu. Un militant pacifiste a mis le feu à un sac rempli de la fameuse herbe à fumer magique, pour contaminer le public belliqueux. Munch, comme toute l’assistance, ressent une profonde paix intérieure. Le roi, en extase, appelle son peuple à aimer son prochain. L’artiste, au nirvana, rentre chez lui sans plus attendre. Regardant quelques-unes des toiles de sa série Le Cri qu’il n’a pas encore vendues, l’artiste se laisse aller et peint sans s’arrêter jusqu’au petit matin. Cette toile, la toute dernière de cette série du Cri, est l’oeuvre la plus iconique de l’artiste, bien qu’elle ait aujourd’hui disparu.

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