La Chine, empire des marques

Depuis le XIIe siècle, la plupart des bronzes, céramiques et porcelaines de Chine portent des marques dites impériales. Un indice capital pour tout amateur en quête de rareté !

En Chine, c’est l’Empereur lui-même qui, le jour suivant son accession au trône, choisit le titre de son règne. Ainsi, au sein des deux grandes dynasties Ming (1368-1644) et Qing (1644-1911) par exemple, un objet peut-il porter l’empreinte du règne de Wanli (1573-1620), de Kangxi (1662-1722) ou encore de Yongzhen (1723-1735) ou encore de Qianlong (1736-1795).

La marque est généralement constituée de six idiomes, dont le second renvoie au nom de la dynastie et les deux suivants à celui de l’Empereur. Il peut s’agir d’une écriture chinoise classique ou, pour certaines pièces, de caractères sigillaires placés dans un cartouche reproduisant le sceau du souverain. Dans les deux cas, seuls des artisans habilités par l’administration impériale peuvent marquer de la sorte leurs réalisations, preuve d’excellence et gage de qualité.

Libre à ceux qui n’auraient pas été agréés de signer leurs créations d’une façon plus personnelle. Ainsi retrouve-t-on parfois, au dos d’une coupe ou sous un brûle-parfum, une marque représentant un animal, une fleur ou la signature d’une manufacture. Mais gare aux contrefaçons, car au XVIIIe siècle déjà, des ateliers peu scrupuleux produisaient des assiettes portant la marque d’Hongwu (1368-1398) !

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