Jean-Michel Wilmotte, Jacques Grange & Madame K.

En 1983, le décorateur Jacques Grange demande à Jean-Michel Wilmotte de réaliser une série de pièces uniques pour meubler l’intérieur de la maison athénienne de Madame K., collectionneuse d’art contemporain et socialite mondialement connue.

Pour répondre à cette commande spéciale, Jean-Michel Wilmotte, dont l’agence est alors installée rue Madame à Paris, s’inspire de deux de ses séries les plus réputées : les gammes Attila (1983) pour le mobilier en bronze oxydé et Élysée (1982) pour l’ensemble en chêne cérusé noir. Le mobilier en bronze et granit (lots 133 à 141), aérien, fluide et aux traits inspirés de l’antique, se marie parfaitement avec l’esprit de cette villa méditerranéenne aux grands murs blancs. L’agence Wilmotte confie la réalisation des piétements à Jean-Louis Minder, un artisan ferronnier installé à Fontenay-aux-Roses. À l’origine, l’architecte-designer avait prévu de positionner des dessus en ardoise.

Mais Jacques Grange leur préfère des plateaux de granit noir, probablement taillés sur place en Grèce. Le tapis de Paulin Pâris (lot 138) a été spécialement commandé par le célèbre décorateur pour s’accorder à la gamme chromatique de ces meubles. Le mobilier en chêne cérusé noir et chocolat (lots 129 à 132

) nous replonge quant à lui dans l’atmosphère des boudoirs, sur le modèle de l’ensemble dessiné pour les appartements privés de François et Danielle Mitterrand au Palais de l’Élysée en 1983. Dans la maison athénienne de Madame K., le tapis d’après Eileen Gray était positionné sous la coiffeuse, son assise et son meuble de rangement.

La redécouverte de cet ensemble rare et cohérent, plus de 30 ans après sa réalisation, est une grande première. Jamais à notre connaissance des pièces uniques de mobilier de Jean-Michel Wilmotte n’ont été proposées aux enchères.

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