L’ami de Rodin

Dillens rencontre Rodin dans les années 1870 sur le chantier de la Bourse du Commerce de Bruxelles dirigé par Léon Suys et Carrier-Belleuse. Une amitié et un profond respect lient les deux artistes comme en témoigne cette lettre de 1899 :

« Mon cher Dillens, J’ai un peu de temps et je puis te dire combien la visite à ton atelier (où ton fier tempérament est toujours en action dans des sculptures où le jet est toujours heureux) m’a fait plaisir […]. Si quelque chose de moi comme souvenir peut te plaire je t’enverrai quelque chose qui sera ce que tu voudras dessin ou sculpture »

Dillens partage avec Rodin un talent virtuose, pouvant s’attaquer à tous les sujets sur toutes les matières et dans tous les formats. L’art dans les rues de Bruxelles doit quelques-unes de ses plus belles pièces à Julien Dillens mais des œuvres plus intimes comme cette luxueuse guerrière chryséléphantine font le bonheur des collectionneurs privés. Les créations de Dillens ont été régulièrement saluées par les critiques de son époque, en particulier lors de l’Exposition Universelle de 1900 où il reçoit une médaille d’honneur. Ce sujet inédit est à rapprocher du Génie au Lys conservé aux Musées Royaux des Beaux Arts de Bruxelles et à L’Allegretto du musée de Tervueren.

Lot 83

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