« Souvenez-vous que Jules Verne était une sorte de Shakespeare de la science-fiction »
(première apparition du terme « science-fiction» au XXe siècle dans les colonnes du magazine américain Amazing stories en janvier 1927)
Si la science-fiction est un genre littéraire aux définitions multiples, son principe de base est simple: imaginer un monde où des sciences et des technologies encore inaccessibles sont à l’œuvre. Peu surprenant dès lors que des auteurs aient rêvé d’envoyer hommes et objets dans l’espace [voir lot 2]. On doit d’ailleurs le terme même d’« astronaute» à Rosny Aîné, un écrivain de science-fiction bien inspiré qui, en 1925, l’utilise pour la première fois ! De Cyrano de Bergerac et Voltaire aux auteurs de science fiction du XXe siècle, sans oublier Jules Verne et Georges Méliès, nombreux sont les esprits brillants à s’être frottés à l’exercice. Et bien souvent à mesure que la science réelle progressait, avec un degré de précision parfois perturbant et un sens du réalisme souvent épatant.
Ces procédés narratifs peuvent relever de la sphère purement technique (type de propulsion des vaisseaux, risque du vide pour l’organisme…) ou porter sur les conséquences de la modernité sur la société (rivalités – ou saine émulation, c’est selon, esprit de conquête…). Quant aux robots, s’ils n’en sont pas encore à un point de perfectionnement qui justifierait d’être soumis à des dilemmes éthiques solvables par les Lois de la Robotique d’Asimov, ils sont certainement utiles en apesanteur mais encore trop imparfaits pour nous seconder efficacement dans nos intérieurs.
Que dire enfin de la fascination de certains auteurs pour Mars [voir les lots 191 à 199], comme Bradbury ou Robinson, sinon qu’ils ont subtilement pressenti et décrit ce qui constitue désormais notre présent, à savoir l’envoi de missions sur la planète rouge ? À la vue du fourmillement de détails de certains space operas récents, il serait peut-être sage d’envisager une vente de souvenirs des pionniers du voyage interstellaire… Rendez-vous chez FauvePluton d’ici la fin du siècle?