Avant chaque vente, notre « DJ » part à la rencontre d’une personnalité, pour sonder son rapport à l’art et aux oeuvres. Stéphane Bern nous parle avec passion de sa relation à la grande histoire.
Quel collectionneur êtes-vous ?
Je suis un collectionneur très raisonnable mais passionné par les souvenirs historiques.
Côté ambiance, vous êtes plutôt boudoir, design ou cabinet de curiosités ?
Je préfère le côté cabinet de curiosités aux ambiances léchées qui recréent des décors. J’aime l’idée de l’imperfection, qu’un intérieur ressemble à une personnalité. Qu’on y retrouve des choses modernes et anciennes, des souvenirs rapportés de voyage et quelques pièces rares.
Un objet qui vous suit partout ?
Celui qui est dans ma poche droite : mon komboloi, un chapelet grec en lapis lazuli. Autrement, je pense plutôt à des photographies de rencontre avec des chefs d’États, comme le Grand-Duc de Luxembourg par exemple, qui m’accompagnent partout dans ma vie.
L’objet tant désiré que vous n’obtiendrez jamais ?
Malheureusement des objets de musée ! Comme des témoignages de captivité de Louis XVI ou une broderie faite au Temple par Marie-Antoinette. Ce sont des souvenirs qui m’émeuvent. Au fond, je ne suis pas très fétichiste et je ne suis pas très jaloux des trésors mis à la disposition du plus grand nombre dans les musées. Pour moi, les collections privées que personne ne peut voir sont mortifères. Alors que, partagées avec le public, elles sont bien plus intéressantes.
Bio express
14 novembre 1963 naît à Lyon
1985 débute dans la presse écrite au magazine Dynastie
1992 réalise ses premières chroniques sur Europe 1
depuis 2007 anime l’émission Secrets d’Histoire sur France 2
Actualités
Le Château de Chantilly, les trésors d’une collection d’art royale, éditions Place des Victoires, Paris, 2014. Co-écrit avec Edwart Vignot. En dédicace chez FauveParis le samedi 29 novembre à 17h