Dans l’arène avec… Daphné Roulier

Avant chaque vente, notre « DJ » part à la rencontre d’une personnalité, pour sonder son rapport à l’art et aux oeuvres. La journaliste Daphné Roulier, d’origine grecque par sa mère, se livre avec humour sur son goût immodéré pour les objets.

Quel collectionneuse êtes-vous ?
Ayant quelque peu roulé, je me rends compte, et plutôt avec plaisir, que je n’ai pas amassé que de la mousse. Rien à voir, je vous rassure
– et m’en désole – avec une collection à la Pierre Bergé. Mais je tiens de mes parents (qui, eux collectionnaient pour de bon) la manie de rentrer de mes voyages surchargée de babioles d’une valeur relative, si ce n’est sentimentale. Réplique d’un casque spartiate en bronze véritable ou d’une tête d’Apollon (je ne parle pas de celle de mon mari, que je garde, jusqu’à nouvel ordre, attachée au reste de son corps), divers fossiles, objets inutiles (et inanimés). D’une manière générale : encombrants. Je suis la reine de l’excédent de bagages. Les compagnies aériennes se disputent ma clientèle.

Côté ambiance, vous êtes plutôt boudoir, design ou cabinet de curiosités ?
Cabinet de curiosité sans hésiter ! Avec des objets, des figurines, des photos en pagaille… Mon bureau ressemble un peu à celui de Paul
Smith à Londres, entraperçu un jour dans un magazine. C’est un joyeux bordel très ordonné : insectes de Deyrolles, fossiles, voitures miniatures, figurines, cailloux, hiboux, genoux, choux. Et même parfois, photos, livres ou gravures (oui, j’ai de ces faiblesses). Il y en a partout… D’ailleurs, à ma table de travail, j’ai une fusée en bois qui vient de chez Paul Smith. Ce n’est pas demain la veille qu’elle décollera, mais enfin, bon…

Un objet qui vous suit partout ?
Une montre Tank Cartier qui appartenait à mon père. Elle ne me quitte jamais. Mais si j’en avais la possibilité, j’emmènerais certainement la photo de Saul Leiter, prise dans les années 50 depuis la fenêtre d’un restaurant. Une tête de Lion en 3D peinte sur du papier d’emballage par l’artiste anglais Rupert Shrive. Et cette tête d’Apollon – la vraie, pas mon mari – qui, bien qu’en plâtre, n’en pèse pas moins une tonne.

L’objet tant désiré que vous n’obtiendrez jamais ?
Un tableau de Bacon. N’importe lequel, je ne suis pas regardante. Même si, par souci diététique, j’ai levé le pied sur les matières grasses.

Bio express
12 février 1968 naît à Paris
1995 débute comme pigiste au Figaro Magazine
septembre 1997 rejoint la rédaction de Canal + et présente le journal quotidien au sein de Nulle Part Ailleurs
2001-2005 anime +CLAIR, une émission hebdomadaire consacrée aux médias sur Canal +
depuis octobre 2009 tient les rênes de Histoires de cinéma, une émission mensuelle consacrée au 7e art sur Canal +
2012-2013 présente le journal de 20h sur D8
depuis septembre 2014 revient sur Canal + et y retrouve le plateau de L’Effet Papillon

Actualités
Présente, depuis septembre 2013, L’Effet Papillon, magazine de l’actu internationale,
tous les samedis à 13H55 sur Canal +, ainsi que La Vie est un je, tous les samedis à 19h20 sur France Inter

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