Ce que le whisky ne guérit pas, rien ne peut le guérir

À chaque vente, Céline Moret, notre Fauvette du Café FauveParis choisit une œuvre de la vente et en fait une lecture en écho à la dégustation d’un produit présenté à la carte.

Il y a deux siècles, nos voisins d’outre-Manche avaient déjà bien saisi la complexité et la richesse de ce breuvage à la robe dorée. D’ailleurs cet adage explique peut-être l’origine des caves à liqueurs embarquées sur les bateaux marchands qui voguent à travers le monde au XIXe siècle : rien de mieux qu’un petit verre pour lutter contre le mal de mer !

Les tantalus – puisque c’est leur petit nom – sont façonnés en acajou ou en ébène. Ils abritent des carafes et des verres en cristal de Bohême et ont fait fureur dès les années 1840 au point de devenir the cadeau de mariage hype par excellence (la marine britannique règne alors sur les océans). Certaines pièces sont véritablement exceptionnelles et réalisées par les plus grandes manufactures françaises : Creusot, Saint-Louis, Clichy, Sèvres, Baccarat… Tantôt moulées, gravées, sablées, taillées à pointes de diamant, torsadées ou encore dorées à l’or fin, ces caves à liqueurs emportées par les officiers de marine rivalisent de raffinement.

Cent ans plus tard au Royaume-Uni, un autre grand voyageur nous livre de merveilleux breuvages. Toujours très appréciés des amateurs, les whiskys de Michel Couvreur occupent une place à part dans l’univers des spiritueux. Flamand de naissance mais bourguignon d’adoption (et de soif), Michel Couvreur fait fortune dans le négoce du vin en Angleterre. En 1970, il rencontre un haut gradé de la Navy qui possède une distillerie et lui fait découvrir le whisky. Depuis, installé à Bouze-lès-Beaune en Bourgogne, Michel Couvreur utilise le whisky comme distillat de base et le fait vieillir non pas dans des fûts de chêne ayant déjà permis de faire vieillir du bourbon (comme 9 whiskies sur 10 en Écosse), mais dans des fûts destinés au Jerez ! Michel Couvreur est décédé le 17 août 2013 à l’âge de 85 ans, et ce sont aujourd’hui sa fille, son gendre et son maître de chai qui s’occupent de faire vivre son histoire et son savoir-faire.

À déguster au Café :
> Michel Couvreur, Single Malt Clearach
> Michel Couvreur, Overaged Malt Whisky 12 ans en fût de chêne (élu « meilleur whisky européen » à la International Whisky Competition de 2013)

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