Apollo 6

Un échec discret

Dès le décollage, le 4 avril 1968, le premier étage de Saturn V provoque des vibrations si importantes qu’elles atteignent le seuil de résistance structurelle du module de commande qu’elle transporte. Après séparation du premier étage, seuls trois moteurs (sur les cinq que compte le deuxième étage) fonctionnent. La perte de poussée empêche Apollo 6 d’atteindre l’altitude prévue. Le troisième étage prend le relais et sa poussée est prolongée pour tenter de compenser le déficit de puissance délivrée par le deuxième étage. Après seulement deux orbites, le troisième étage cesse de répondre. Le moteur du module de service est alors employé pour simuler l’injection translunaire puis le retour. Officiellement présenté comme une réussite, Apollo 6 est en réalité un échec cuisant qui oblige les équipes de la NASA à repenser en profondeur le lanceur Saturn V.

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