D’après les anciens récits, les Lobi seraient venus du Ghana en traversant la Volta Noire pour s’installer dans le sud-ouest du Burkina Faso, aux frontières de l’actuelle Côte d’Ivoire et du Ghana. Ces guerrier·ère·s réputé·e·s ont toujours résisté à l’autorité coloniale, rendant de fait leur étude par les ethnographes extrêmement complexe. À contre-pied des canons classiques de l’art africain, la sculpture Lobi s’affranchit de l’équilibre et de la symétrie.
Après une fine étude de la matière brute – la branche de bois, les sculpteurs·trices tirent en effet profit des irrégularités, des nœuds et des aspérités de leur support pour adapter formes et contours. Il est toujours amusant d’établir un parallèle (souvent convaincant d’ailleurs !) entre certaines sculptures Lobi et des œuvres d’art moderne comme les Demoiselles d’Avignon de Pablo Picasso ou les formes dépouillées des sculptures d’Alberto Giacometti.
